Dans le désert

Nous voilà arrivés aux portes du Sahara, quels magnifiques paysages et architectures !
À Merzouga, nous sommes à environ 25 kilomètres de la frontière algérienne, nous avons d’ailleurs constaté une augmentation de la présence militaire dans cette région. La frontière terrestre entre l’Algérie et le Maroc est fermée depuis 1994. D’après un habitant local, il y aurait des systèmes électroniques de détection en plein désert pour empêcher les passages des clandestins. Cela pose des problèmes aux nomades qui ne peuvent ainsi plus se déplacer librement.
Un jour en fin d’après-midi, nous avons troqué nos montures à 2 roues pour des montures à 4 pattes. Direction les dunes. Dans ce paysage, les ondulations, les teintes du sable se déclinent dans d’infinies variations, c’est tout simplement superbe. Après environ 2 heures à dos de dromadaire, nous voilà arrivés au campement. Notre guide nous indique une haute dune où nous montons pour observer le coucher de soleil. Lorsque nous redescendons, il y a un couple de français avec leur bébé de un an ! et leur guide. Nous avons droit à un repas très bien préparé dans ce lieu isolé. Les 2 guides allument ensuite un feu dans le sable et nous jouent de la musique. L’ambiance sous les étoiles, au clair de lune, est magique. Nous passons une nuit très confortable sous la tente berbère. Au petit matin, on nous réveille pour observer le lever de soleil. Puis retour à ‘la ville’ à dos de dromadaire. Vraiment, nous avons vécu là une expérience fantastique.

Avez-vous remarqué la cycliste au milieu de la photo ? (Au fait, savez-vous que vous pouvez cliquer sur les photos pour les voir 'en grand' ?)
Une oasis.
Voilà des montures plus adaptées pour aller dans le désert.
Sur le dromadaire, on est bien en hauteur pour admirer le paysage.
Pas mal la perspective !
Vraiment très beau !
Le sable a pris une autre teinte !
Le campement, très confortable.
C’est encore loin Tombouctou ?
Je pense qu’il s’agit d’une ancienne mosquée, construite en terre comme beaucoup de constructions de cette région.
Une entrée d’hôtel dans le style local.

Traversée de l’Atlas

La traversée de l’Atlas permet de passer d’un monde à l’autre, l’autre monde étant celui du désert, des constructions en terre, des oasis. À Midelt, ville à 1500 mètres d’altitude, il y a des pommiers, parfois de la neige (jusqu’à 1 mètre nous a-t-on dit, mais plus à cette saison).
Depuis cette ville, un jour, nous avons pris une piste pour aller au Cirque de Jaffar, nous sommes montés à environ 2200 mètres d’altitude, 50 km aller-retour pas faciles du tout mais quels paysages ! avec de la neige sur les sommets alentour, peu de rencontres sur cette piste hormis quelques bergers et voyageurs.
Puis des dizaines de kilomètres, essentiellement en descente (donc du pur bonheur !) vers le Sahara, dans des paysages à couper le souffle. À mesure que nous avancions, la chaleur augmentait, pour atteindre facilement les 30°, alors qu’il y a peu nous avions encore besoin des vestes aux heures les plus fraîches.

Nos premiers dromadaires, à environ 2000 mètres d’altitude
Il y a encore de la neige sur les sommets

Boutiques à Midelt
Jolie architecture
Un moyen de transport écologique
Surprenant !
Un bon endroit pour se reposer !
Superbe paysage, notez les inscriptions sur la colline de droite, je crois que ça veut dire quelque chose comme "Allah est grand"
Ce participant du rallye des Super 5 a cassé son réservoir, du coup il a mis un bidon sur le toit
On se croirait dans le Grand canyon
Architecture en terre
On a envie d’aller dans la verdure au bord de l’eau pour se rafraîchir

Superbe !

Volubilis

Pour changer de l’architecture arabe, nous sommes allés visiter le site romain antique de Volubilis. Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1997, le site recèle de splendides mosaïques. Des fouilles ont révélé que le site fut d’abord occupé par des marchands carthaginois au IIIème siècle av. J.-C. L’un des avant-postes les plus lointains de l’Empire romain, Volubilis fut annexée vers l’an 40. Au crépuscule, les derniers rayons du soleil illuminent les anciennes colonnes, conférant aux lieux une ambiance féérique.
Nous logions à quelques centaines de mètres du site dans un gîte/ferme bio (http://walila.com/bienvenue/index.html) dont le patron, qui est chef cuisinier, nous préparait chaque soir un repas gastronomique cinq services. Cette ferme a appartenu à la famille du ministre français Michel Jobert et figure sur la couverture de son livre La rivière aux grenades.

Site romain de Volubilis
Site romain de Volubilis
Site romain de Volubilis
Mosaïques romaines
Ferme bio à côté de Volubilis
Sous la tente dans le jardin de la ferme

Fès et Meknès

Fès et Meknès sont deux des cités impériales du Maroc. Toutes deux sont composées d’une ville nouvelle et d’une vieille ville (médina).
La médina : festival des sens, ce dédalle de ruelles et de bazars couverts est rempli à craquer d’échoppes et de petites tables aux alléchants fumets, d’ateliers d’artisans, de mosquées et de passants. Il est très facile de se perdre dans ce labyrinthe, aussi avons-nous choisi, à Fès, de prendre un guide pour découvrir ce lieu ou s’entremêle tradition et modernité.
Pour aller de Fès à Meknès, j’ai repéré des routes de campagne sur des sites Internet de cartes et ai inscrit des points dans le GPS. Nous avons ainsi pu traverser de jolies et paisibles campagnes. En traversant une petite ville, nous cherchons un banc pour faire une pause. N’en trouvant pas, nous nous apprêtons à nous asseoir sur un bloc de béton devant la gendarmerie lorsqu’arrive un gendarme qui nous invite à entrer dans l’enceinte de la gendarmerie. Plusieurs gendarmes nous invitent à nous asseoir sur les 2 seules chaises sorties, puis ils amènent une table, deux bouteilles d’eau, une pour se laver les mains et une autre d’eau minérale pour boire, des serviettes en papier (une dizaine !), 2 yaourts importés de France (le gars nous précise que ça coûte 10 Dh, 0,9 euro, mais on voit bien que ce n’est pas pour qu’on paye, il précise aussi que la date de validité est de 6 mois, ce qui est vrai !), 2 verres en plastique, 2 cuillères en plastique pour manger les yaourts. Ils nous ont aussi proposé du thé ou du café.
Ce n’est pas la première fois que des gendarmes font de gros efforts pour nous être agréables.
Meknès est plus petite que Fès. Nous visitons la ville, et la médina, sans guide. Nous avons quand même réussi à nous perdre dans la médina. Comme à Fès, nous sommes éblouis par la beauté de l’architecture ancienne, son raffinement ; et aussi par tout l’artisanat (on peut voir les artisans travailler car leurs boutiques sont ouvertes sur la rue).
Un jour, nous allons visiter un lieu impressionnant : Heri es-Souani (greniers et étables pour l’armée de 12000 chevaux de Moulay Ismaïl). Il y aurait 3000 colonnes dans la partie étables dont le toit serait tombé suite au tremblement de terre de Lisbonne de 1755. Depuis notre passage à Lisbonne il y a quelques mois, nous entendons régulièrement parler de ce tremblement de terre, qui a dû être d'une force incroyable pour faire autant de dégâts dans des lieux aussi éloignés.

Fès, palais royal
Fès, médersa (école coranique)
Fès, tannerie datant de plusieurs siècles, et presque rien n’a changé depuis
Fès, ambiance dans les ruelles de la médina
Fès, ambiance dans les ruelles de la médina
Il y a beaucoup de fleurs à cette saison
Porte à Meknès
Meknès, porte Bab el-Mansour
Meknès, vente de dattes dans la médina
Meknès, médersa Bou Inania
Meknès, médersa Bou Inania, quel raffinement dans les décors !
Meknès, vente d’épices
Meknès, Heri es-Souani, greniers et étables
Meknès, salon de coiffure dans la médina