jeudi 27 juillet 2017

Tadjikistan - Traversée du Pamir


Voilà le ‘gros morceau’ de ce voyage : la traversée du massif himalayen du Pamir.
Des montagnes qui semblent toucher le ciel, des vallées et gorges très profondes, de nombreux cours d’eau, des neiges éternelles bien sûr, des troupeaux avec leurs bergers, des couleurs, nuances et ombres aux variations infinies ; voilà ce que m’a offert cette région reculée, aux routes (pistes) difficiles.
J’ai eu plaisir à rencontrer le peuple pamiri, très accueillant, qui vit dans des conditions difficiles. L’alimentation est assez peu variée (à ces hautes altitudes les légumes sont rares). J’ai été amené à dormir sous la tente vers 4100 m d’altitude, à franchir des cols à plus de 3000 et même 4000 (le plus haut étant à 4655 mètres, soit seulement 155 mètres en-dessous du Mont Blanc), à dormir avec une famille de bergers venus passer l’été à l’estive avec leurs bêtes (vaches et yaks surtout). Il m’est arrivé de mettre le vélo dans une voiture pour passer des portions particulièrement difficiles. En tout près de 3 semaines assez coupé du monde (Internet quasi inaccessible), j'en ressors avec la tête pleine d'images de montagnes grandioses. Je pourrais ajouter des superlatifs mais je vous propose maintenant quelques photos...

En-dessous de 2000 m, il y a encore des légumes

Les gens de la région sont majoritairement de religion ismaélienne, là ils préparent à manger sur la route pour des célébrations

Ce site recèle une source d’eau chaude avec un bassin, les hommes et les femmes s’y baignent nus, mais pas en même temps

Aperçu de l’Afghanistan

Lavage de tapis sur la route

Intérieur d'une maison traditionnelle pamirie, avec puits de lumière

J’ai passé une nuit chez cette famille

Afghanistan

Les nombreux arbres dans la vallée du Wakhan sont très appréciés

Forteresse de Yumchun, datant du XIIème siècle

Cuisson du pain

Je filtre mon eau de boisson

Les anciens de la maison où j’ai dormi

Des paysages exceptionnellement beaux

De l’autre côté de la rivière (donc en Afghanistan) on peut apercevoir des chameaux de Bactriane

En altitude, j’ai pu voir - et entendre - de nombreuses marmottes

Là, j’ai rejoint la route goudronnée (la M41)

C’est là que j’ai planté la tente vers 4100 m d’altitude, à une centaine de mètres d’un grillage matérialisant la frontière avec la Chine

Passage de mon plus haut col, à 4655 m, après environ 75 km de montée

J’ai passé une nuit dans la maison de gauche, avec une famille de bergers en estive

Voici l’intérieur, le feu dans le fourneau était le bienvenu

Et voici une partie du troupeau de yaks, au centre il y a des petits qui sont couchés

Les toilettes (latrines), pas très confortables surtout lorsqu’on y va le soir et qu’il y a un vent bien froid (nous sommes vers 4100 m). Quant à la salle de bains ou la possibilité de se laver, il ne faut même pas en rêver

Me voilà arrivé au lac de Karakul (à plus de 3600 m d'altitude), d’un bleu magnifique et avec en toile de fond de nombreux sommets enneigés

La photo le rend assez mal mais ce paysage présentait une grande diversité de couleurs, nuances et teintes

mardi 25 juillet 2017

Tadjikistan - De la frontière jusqu’à Khorog


Depuis la frontière, il n’y a qu’une centaine de kilomètres pour rejoindre la capitale, Douchanbé. Dans cette ville, j’ai la chance d’être accueilli chez Véro, légendaire et généreuse membre warmshowers qui accueille tous les cyclistes de passage depuis des années, le premier soir nous étions 9 cyclos et le lendemain 14. C’est un lieu idéal pour se reposer et échanger avec les autres cyclos. Véro nous prodigue de très précieuses informations pour la traversée à venir du massif himalayen du Pamir.
Pour rejoindre Qala-i-khumb, à la frontière avec l’Afghanistan, je fais le choix de la route Nord, un parcours difficile mais avec de très beaux paysages.
Avec l’arrivée à Khorog vient le choix de l’itinéraire pour traverser le Pamir, il y a 3 options possibles : le Bartang au Nord, la M41 goudronnée au centre et la vallée du Wakhan au Sud qui suit la frontière afghane, promet des pistes difficiles mais offre aussi des paysages superbes et un peuple accueillant. Comme presque tous les cyclos, je choisis cette dernière option.

Je tiens aujourd'hui à remercier ceux d'entre vous qui mettent des commentaires sur mes articles de blogue, cela me prend pas mal de temps à préparer ces articles et à les publier.

On trouve un peu partout le long des routes des affiches à l’effigie du président

’Porte’ d’entrée de la capitale Douchanbé, ici c’est l’alphabet cyrillique qui est utilisé

Chez Véro, à Douchanbé, il y a un grand jardin pour planter la tente et une belle terrasse

La station-service est ici constituée d’un camion-citerne

Un âne monté traverse le pont

Les paysages sont très beaux

La semelle d’une de mes chaussures s’est décollée, pas de souci : on a ouvert la quincaillerie pour moi un dimanche après-midi et un homme s’est proposé pour réparer la chaussure avec la colle que je viens d'acheter

Si, si, ce pont complètement déglingué est bel et bien en service. Si les voitures passent, je ne me fais pas de souci pour passer en vélo

Parfois il faut traverser des rivières à gué

Les enfants sont généralement très contents de venir saluer les voyageurs de passage et, chose très heureuse, ils ne viennent pas demander d'argent, de bonbon ou de stylo comme dans certaines régions du monde. La petite fille (qui habite la capitale) parle très bien anglais, elle veut aller étudier aux États-Unis

Les balles de foin sont descendues de la montagne accrochées à un câble, ingénieux !

Je rencontre régulièrement des contrôles de police

Passage d’un col à 3252 mètres, les bergers présents m’ont invité à boire le thé, bien apprécié car il faisait un peu frais avec le ciel couvert

L’âne est beaucoup utilisé par ici

Voici une descente raide d’environ 35 km

Il y a beaucoup de cyclistes qui viennent parcourir cette région

Voici une terrasse du guest-house qui est en surplomb d’une rivière déchainée (qui rafraichit bien l’atmosphère)

Depuis Qala-i-khumb, je vais longer la frontière afghane (matérialisée par la rivière Pyanj) pendant environ 500 km. J’ai eu l’occasion de prendre de nombreuses photos de l’Afghanistan dont je bénéficiais de vues exceptionnelles depuis le côté tadjik

Les paysages sont à couper le souffle

Côté afghan, ils creusent une route dans une falaise verticale, vraiment très impressionnant !

Parfois la rivière s’élargit et son rythme est alors plus calme. Les couleurs, nuances et ombres évoluent au fil des heures, je ne me lasse pas d'admirer ces paysages

Colliers de fruits secs au marché de Khorog

Je retrouve régulièrement ce couple de cyclos allemands depuis l’Iran, là nous sommes dans un homestay à Khorog