vendredi 23 décembre 2016

Inde - Jaipur et Pushkar


Nous voilà déjà plus habitués à l’Inde, nous avons commencé à prendre nos repères. L’Inde est le pays des contrastes, le splendide côtoie la misère, les émotions jouent au yo-yo, mais ça, nous nous y attendions.
C’est en train que nous quittons Agra pour rejoindre Jaipur (dans le Rajasthan). Le train, prévu à 7h15, ne part finalement que vers 15h15. Heureusement, hier on nous a donné une info en or : le site Internet qui permet de voir, et de suivre presque en temps réel, l’évolution de chaque train : ainsi pas besoin d’attendre des heures à la gare, nous pouvons rester à l’hôtel et partir au dernier moment.
Dans ce train, nous rencontrons un Indien très sympa parlant très bien anglais, il est de la caste des brahmanes (la plus élevée). Il va à un mariage. Il devait partir un jour plus tôt mais son train a été annulé. Le train qu’il a pris (un jour plus tard donc) a eu beaucoup de retard et il a ainsi passé près de 24 heures dans le train, il est arrivé à destination vers 22h30 le soir du mariage, il nous a dit qu’il allait manger un morceau, saluer les mariés puis reprendre le train du retour vers 2 heures du matin. Bien sûr il est resté zen devant ces déconvenues.
Depuis le train, nous avons vu de nombreux paons dans la nature, ils vivent ici à l’état sauvage.
Nous avons finalement réussi à obtenir suffisamment de roupies pour pouvoir assurer les dépenses normales, mais la situation côté argent est encore loin d’être résolue dans le pays.
A Jaipur, nous visitons l’observatoire (un site assez exceptionnel, vieux de plusieurs siècles, qui recèle toutes sortes de cadrans solaires dont l’un donne l’heure à 2 secondes près), le palais des vents (un bâtiment très peu large), le City palace. A l'extérieur de la ville, nous allons visiter le temple des singes ainsi qu’un site magnifique avec un fort, des murailles et un palais.

Sur le quai de la gare

Jaipur est aussi appelée la ville rose, toute la vieille ville est de cette couleur

Resto

Menuisiers travaillant à même le trottoir

Léger accrochage entre 2 motos

Les vaches sont présentes partout dans la ville, ici dans la galerie de magasins

Belle entrée

Il n’y a pas besoin de grand chose pour ouvrir un commerce

Cette grande construction est un cadran solaire (qui donne l’heure à 2 secondes près)

Un autre cadran solaire

Et encore un

Le City palace de Jaipur

Cette jarre (il y en a 2), plus gros objet en argent au monde (poids unitaire de 345 kg et capacité unitaire de 4100 litres), a servi à transporter l’eau du Gange nécessaire aux ablutions du maharaja de l’époque lors d’un voyage en Angleterre en 1902 pour assister au couronnement du roi Edouard VII

Superbe porte

Nous sommes toujours au City palace

Le palais des vents à Jaipur

Ce couturier de rue remplace la fermeture éclair de notre sac à dos pour 1,7 EUR tout compris

Le temple des singes

Le Amber palace

Jardins

De nombreuses murailles sur les collines

Palais sur un lac vers Jaipur


Trois heures dans un bus nous permettent de rejoindre Pushkar, un important lieu de pèlerinage pour les hindous (tous les restaurants de la ville - et ils sont nombreux - sont végétariens, et il est strictement interdit de venir au bord du lac avec des aliments non végétariens) ; c’est au bord du lac de la ville qu’ont lieu tous les jours de multiples cérémonies. La ville fut un point de passage important pendant les pèlerinages hippies des années 1970, elle reste une destination privilégiée du mouvement hippie et post-hippie que connaissent les années 1990 et 2000.
Nous nous régalons vraiment de la nourriture indienne, c’est vraiment rare de mal manger, ici à Pushkar on peut également profiter de plats des cuisines italienne, israélienne, etc. Un plat coûte en général entre 1 et 2 euros, parfois moins dans les gargotes de rue. Le thali est un choix intéressant, sur un plateau sont servis du riz, des chapatis (pains indiens), plusieurs currys de légumes, du dahl (purée de lentilles), du chutney. Un repas complet généralement bon marché et très bon. Il faut juste supporter la cuisine pimentée.

Cour intérieure de notre premier hôtel à Pushkar

Très bon, des masala dosa servis dans de la ‘vaisselle’ en feuilles

Chameaux à Pushkar, le mois dernier a eu lieu dans la ville une très grande foire où sont parait-ils présents plus de 10 000 chameaux et plus de 50 000 animaux en tous genres

Pushkar

Vendeurs ambulants

Chambre joliment décorée, nous avons déménagé dans un autre hôtel de Pushkar...

...pour bénéficier de cette vue sur le lac

Les singes sont nombreux dans le coin, celui-ci mange les fleurs déposées ici en offrande

Les temples et autels en tous genres sont vraiment nombreux

La fin de journée est un super moment au bord du lac, ici un groupe joue des percussions, l'ambiance est vraiment magique

vendredi 16 décembre 2016

Inde - De New Delhi à Agra


Notre avion pour Delhi fait escale à Bishkek au petit matin, l’ambiance dans cet aéroport d’un pays de l’ex-URSS est différente des autres pays, un officiel discute avec nous dans un excellent français mais il ne faut pas le prendre en photo.
Spectacle inhabituel lorsque l’on monte dans l’avion : un groupe se met à faire la prière au pied de l’avion, à même le tarmac ; le jour n’est pas encore levé et il ne fait pas bien chaud.
Ce n’est pas sans appréhension que nous mettons le pied en Inde pour la première fois de notre vie. Nous avons appris il y a peu que New Delhi était considérée comme la ville la plus polluée au monde et effectivement, ça pique la gorge et les yeux. Nous voulions rester 2 nuits mais c’est encore trop, une nuit suffira et nous ne visiterons rien, départ en train dès le lendemain 7h pour la ville d’Agra. Notre train part avec seulement 22 minutes de retard, autant dire qu’il est à l’heure. Il mettra environ 7 heures (au lieu de 2 pour parcourir les 188 km jusqu’à Agra), apparemment à cause du brouillard qui reste présent toute la journée.
Agra est la ville où se trouve le célèbre Taj Mahal. Nous sommes éblouis par la beauté de ce monument, notre visite dure en longueur et nous pouvons ainsi apprécier le monument en marbre blanc avec différents éclairages jusqu’au coucher du soleil.
Le soir du 8 novembre, le premier ministre a annoncé à la télévision que les billets de 500 et 1000 roupies cesseraient d’être valides à compter du lendemain (représentant environ 88 % de la masse monétaire en circulation sous forme de billets). Les gens ont alors jusqu'au 30 décembre pour déposer leurs ‘anciens’ billets sur leur compte bancaire. S'ils ne sont pas en mesure de prouver l’origine légale de leur argent, celui-ci est taxé à 50 %, et ils doivent attendre 4 mois pour récupérer une partie de cet argent. Il s’agit d’un exemple inédit de répression financière. Les locaux comme les touristes sont pénalisés, l’économie et l’emploi sont bien impactés. Il est pour nous difficile de trouver de l'argent local (que ce soit chez les changeurs ou dans les distributeurs de billets). On peut voir des files d’attente devant les distributeurs. Lorsqu’on trouve enfin un distributeur ouvert au bout de quelques jours, en tant qu’étranger, on nous fait passer en tête de file d’attente mais il n’est généralement pas possible de retirer plus de 2000 roupies (28 EUR), et bien des commerçants refusent ces nouveaux billets car ils n’ont pas assez de monnaie. Nous vivons là une situation inédite à laquelle il faut s’adapter, notamment en privilégiant les achats par carte bancaire.
Ah l’Inde, quel choc, même pour nous voyageurs aguerris. Il y a beaucoup de monde, de bruit (les klaxons sont omniprésents et c’est franchement déplaisant), de la misère (comme par exemple des gens qui vivent sur les trottoirs), des déchets un peu partout, nous sommes très souvent sollicités pour une course en taxi ou un achat quelconque, par contre pas trop de mendicité. Bref, il faut savoir faire preuve de discernement et de lâcher-prise pour voir ce qu’il y a de beau et intéressant dans ce pays.

Prière directement sur le tarmac à Bishkek

Survol de l’Himalaya

Voici la seule et unique photo que j’ai prise à Delhi

Ici, beaucoup de chèvres sont habillées d’un T-shirt

Ceci est la porte d’accès au sublime...

Taj Mahal. Ce n’est pas un excès de langage de dire que nous avons été littéralement éblouis par sa beauté

Détails de la façade

Certains touristes choisissent le cheval pour rejoindre le Taj Mahal

Des bureaux de change fermés et des distributeurs de billets vides la plupart du temps

A proximité du Taj Mahal, il y a un palace où les suites coûtent jusqu’à 9000 euros la nuit. Là, c’est juste quelques rues plus loin

Sur le quai de la gare, fontaine à eau

vendredi 9 décembre 2016

Istanbul, escale sur la route de l’Inde


Cet hiver, nous prenons la route de l’Inde et faisons une escale de 3 jours à Istanbul. L’avion atterrit à l’aéroport situé sur le côté asiatique de la ville (Istanbul est la seule ville au monde implantée sur 2 continents), à 60 km quand même du centre. Une navette nous amène sur les berges du Bosphore et de là il était prévu de prendre un ferry pour rejoindre notre logement sur le côté européen. La nature en a décidé autrement, la mer est déchainée et les ferrys sont annulés. Il nous faut donc trouver une autre solution. Nous demandons de l’aide et plusieurs personnes nous viennent en aide, tout de suite l’accueil nous parait chaleureux et cela s’est confirmé durant notre séjour sur place.
Nous visitons la mosquée bleue (c’est l’intérieur qui est bleu), Sainte Sophie (qui était à l’origine une basilique - construite dans un premier temps au IVème siècle - avant de devenir mosquée au XVème siècle puis musée en 1934), le Grand Bazar, la citerne basilique et le palais de Dolmabahçe (qui a accueilli plusieurs sultans de l’empire ottoman).
Cela a aussi été pour moi l’occasion de retrouver un cycliste qui m’avait hébergé lors de mon passage en 2015. Nous apprenons que le tourisme a bien baissé (à cause des attentats et du coup d’état de cette année - en termes de sécurité la Turquie est classée au même niveau que la France par le gouvernement australien). Nous constatons que la sécurité est très renforcée, par exemple les bagages sont scannés pour entrer dans le métro.
Ce fût pour tous les 2 un bien agréable séjour avec un peuple vraiment accueillant.

Un travail d’une grande précision

Au premier plan Sainte Sophie et au fond la mosquée bleue

Dans la mosquée bleue

Mosquée bleue la nuit

De jolies sucreries

Les pêcheurs se comptent par centaines sur ce pont ; en toile de fond le Bosphore et la rive asiatique

Dans le Grand bazar d’Istanbul

Palais de Dolmabahçe

Entrée du palais de Dolmabahçe

Le luxe est partout présent dans ce palais

La citerne basilique. Non ce n’est pas une basilique mais une citerne d’eau sous-terraine qui a été presque entièrement vidée de son eau afin de pouvoir être visitée, de nombreuses carpes y vivent

L'intérieur de Sainte Sophie