mardi 27 juin 2017

Ouzbékistan - Boukhara et Samarcande


L’entrée en Ouzbékistan n’aura pas été simple non plus, avec encore bien des contrôles à passer.
Je retrouve un couple de cyclos allemands rencontrés initialement en Iran. Ils ont décidé de prendre un taxi pour faire les 100 km jusqu’à Boukhara ; du fait de la chaleur, du vent de face (encore) et du non-intérêt manifeste de pédaler sur cette route, je décide de faire comme eux.
Je tombe tout de suite sous le charme de la ville de Boukhara et les hébergements y sont de très belle qualité avec des prix très raisonnables (10 à 15 euros la nuit avec petit déjeuner très copieux). On peut manger dans des restos vraiment 'classe' pour 2 euros, avec même des couverts en argent. Dans ce pays, pas moyen de prendre une carte SIM, c'est réservé aux ouzbeks ! Difficile de retirer de l'argent car les distributeurs n'acceptent généralement pas les cartes étrangères. Donc si vous venez en Asie centrale, un conseil : emmenez du liquide. J'ai trouvé la population très accueillante (comme dans les pays précédents).
Dans les 2 villes (Boukhara et Samarcande), je visite de magnifiques monuments. Je réalise un rêve en venant visiter ces cités de la Route de la Soie.
Maintenant direction le Tadjikistan pour de nouvelles aventures.

Les guest-house sont généralement organisés autour d’une cour intérieure où il y a parfois un ou des arbres

Boukhara

Jolie porte sculptée

Je me suis toujours demandé où était la caverne de ce ‘cher Ali Baba’, eh bien elle est ici à Boukhara

Boukhara, mosquée Bolo-Haouz

L’entrée richement décorée de cette mosquée

Boukhara

Ces dômes bleu-turquoise sont vraiment impressionnants

L’imposante mosquée Bibi Khanoum à Samarcande

Des pains colorés au marché

Samarcande, mausolées Chah-i-Zinde

Samarcande, l’extraordinaire Registan (ensemble de medersa)

Remarquez les dômes cannelés

L'intérieur de l’un des bâtiments

De nuit, l'ambiance est assez féérique

jeudi 22 juin 2017

Turkménistan - Traversée éclair du pays


Mon visa de transit de 5 jours en poche, je peux enfin prendre la route du Turkménistan, ce pays très fermé qualifié de « Corée du Nord » de l’Asie centrale.
Je me lève tôt pour être à la douane à 8h, heure supposée d’ouverture. Le vent souffle et soulève des nuages de poussière/sable. Déjà que j’ai l’impression d’être au bout du monde, cela renforce l’ambiance ‘Far West’. Avant la douane je change mes derniers rials iraniens pour des manats turkmènes, le change se fait au cul des quelques voitures des ‘changeurs’.
Arrivé dans le bâtiment de la douane iranienne, pas de douanier, il arrivera seulement à 9h20. Lorsqu’à un moment je demande pourquoi il n’y a personne, on me fait signe qu’il dort. Il y a des gens (certes peu nombreux) qui veulent passer une frontière mais son sommeil semble plus important (et moi qui pense au fait que je n’ai que 5 jours pour traverser le pays - environ 500 km).
Je dois enlever mes sacoches du vélo pour les passer aux rayons X (comme à l’aéroport).
J’avais repéré hier une Suissesse seule en 4x4 devant l’hôtel, elle va aussi traverser la frontière mais pour elle, avec sa voiture, les formalités seront plus longues. Pendant notre attente, nous discutons et elle me propose un café, elle a dans sa voiture une bouilloire qui se branche sur l’allume-cigare mais ça met du temps à chauffer. Les choses bougent et nous devons avancer dans les démarches, du coup pas de café (du moins pour l’instant). J’étais un peu surpris de voir cette fille seule en voiture dans des coins aussi reculés, en fait elle voyage avec son copain, à qui le visa turkmène a été refusé et qui a donc dû prendre un avion pour l’Ouzbékistan.
Après environ 2 heures, je peux enfin quitter l’Iran. Je traverse un pont sur lequel il y a plein de camions à l’arrêt qui empêchent les véhicules dans l’autre sens (ils sont rares certes) de passer car il n'y qu'une seule voie de circulation. Avec le vélo ça passe.
De l'autre côté du pont, je suis ‘accueilli’ par des militaires (très jeunes). Je continue jusqu’au bâtiment de la douane turkmène. J’ai d’abord droit à un contrôle de ma température (sur le front). Puis il faut remplir un papier (un gars m’aide car ce n’est pas écrit en anglais, seulement en turkmène). Je dois déclarer tout l’argent que j’ai avec moi ainsi que les choses de valeur. Un officiel veut aussi voir les photos stockées dans le smartphone (je savais que ça pouvait arriver), heureusement qu’il n’a pas demandé à voir le bien plus grand nombre stocké sur l’appareil-photo et l’ordinateur. Puis passage des sacoches aux rayons X suivi d’une fouille minutieuse de toutes les sacoches, y compris le contenu de la trousse de toilette, de la trousse à pharmacie, de la trousse à outils, pour certaines choses on me demande ce que c’est (comme par exemple les huiles essentielles). Il faut aussi payer 14$.
Je vois arriver la Suissesse, il lui faudra bien plus longtemps que moi pour passer, elle doit notamment acheter une assurance (calculée selon le nombre de kilomètres prévus dans le pays). Les gars commencent par ouvrir la tente sur le toit du 4x4, ils ont du mal à la refermer et Marie les engueule, du coup ils ne lui demandent pas d’ouvrir ses nombreuses caisses. Je suis enfin libre vers 11h30, il m’aura donc fallu 3,5 heures pour passer les 2 douanes. En plus du contrôle par l’officier d’immigration, mon passeport a été contrôlé (rien que du côté turkmène) à bon nombre de reprises (à la sortie du pont, à l’entrée du bâtiment de la douane, à la sortie de celui-ci, à la sortie de la zone douanière, et j'en oublie peut-être), on ne rentre pas au Turkménistan comme dans un moulin. Et le douanier a bien insisté sur le fait qu’il ne fallait pas que je m’écarte de mon itinéraire déclaré.
Il n’y a pas beaucoup de circulation. J’ai le vent de face et ça ne s’arrêtera pas jusqu’au soir, du coup je ferai une moyenne d’environ 11 km/h. Il fait chaud (environ 40°) mais avec le vent la température est supportable. L'air étant sec, je ne transpire quasiment pas.
Je sollicite de l’eau à plusieurs reprises (à des automobilistes, des policiers), non pas que je n’aie pas assez de réserve mais ce n'est pas très agréable de boire de l'eau chaude. Pas de souci pour obtenir de l’eau dans ce pays où la population est accueillante, un automobiliste m’a d’ailleurs tendu un pack de 15 à 20 petites bouteilles d’eau ; pas d’exagération, je n’en prendrai que 8.
A un contrôle de police au milieu de nulle part, je fais une pause et voilà que ‘ma’ Suissesse arrive, nous allons pouvoir boire notre café, un bon souvenir assurément dans ce lieu improbable.
Je suis dans un coin du pays avec très peu de villages et de bâtiments, la nuit arrive et rien en vue, je dois planter la tente dans la steppe. Le vent souffle encore, ce qui ne facilite pas le montage de mon ‘hébergement’. Alors que ma tente est encore en boule, je vois un gros insecte s’enfiler dans la boule, un scorpion ? une araignée ? je ne sais pas. En tout cas il faut être vigilent car j'ai lu qu'il y avait des tarentules, des cobras, des scorpions...
Je me lève à 5h06, plie les affaires, mange quelques bricoles puis prend le départ à 5h46. Le vent est déjà levé, mais il n’est pas trop fort, ce qui fait que j’avance assez bien. Il fait bien bon pour pédaler.
Mon étape du soir sera la ville de Mary. Pas grand chose à dire sur le parcours si ce n’est que c’est assez monotone (la steppe a laissé la place a des zones cultivées), peu habité et qu’il fait chaud, les rares personnes avec qui j’interagis sont très serviables à mon égard.

Douane turkmène après la traversée du no man’s land entre les 2 pays

J’ai compté 5 rangées de grillage/barbelé et pu voir des centaines de caméras installées sur des poteaux tous les 100 mètres à peine

Je suis content de trouver ce genre d’infrastructure. Pourquoi ? tout simplement parce que ça change de la monotonie de la steppe

Marie la Suissesse

Les rares villages sont peut attrayants

Dans cette famille on m’a payé le thé. On voulait aussi m’héberger mais il était trop tôt pour s’arrêter

Bivouac dans la steppe

Ces femmes - qui me saluent - vont au travail je pense. Ca fait très ‘Union soviétique’ comme image

Un pont en piteux état

Vendeuses de melons et pastèques


A 40 km de Mary je vais visiter Merv, qui était l’une des grandes cités du monde musulman, à l’instar de Damas, Bagdad et Le Caire. Avant que les fils de Gengis Khan ne ravagent la cité (classée UNESCO) et ne massacrent sa population, Merv était un creuset de croyances et d’ethnies. Ses édifices en briques cuites - palais, mosquées, caravansérails et milliers de maisons privées - dominaient une oasis verdoyante.
La cité connut son âge d’or à l’apogée de la route de la Soie, aux XIe et XIIe siècles, elle aurait même inspiré les contes des Mille et une nuits.
Je ne vois aucun autre étranger lorsque je visite le site très étendu (et suis content d’être à vélo pour aller d’un monument à l’autre). Comme à Mashhad en Iran, je me sens vraiment privilégié de visiter ce site car peu de touristes viennent dans ce pays et ceux qui sont en visa de transit n’ont généralement pas le temps (ou ne le prennent pas).
Retour à Mary où je vais voir les bâtiments ostentatoires que peut se permettre de construire le gouvernement avec l’argent du gaz, mais argent qui a bien du mal à servir à améliorer la qualité des routes et infrastructures.
Pour ne pas être 'à la bourre' vis-à-vis de ma date de sortie obligatoire, et pour m'épargner du pédalage dans ces conditions ingrates (chaleur, vent de face), je prends un train (très confortable) pour rejoindre Turkmenabat, dernière grande ville avant la frontière avec l’Ouzbékistan, frontière que j’ai du mal à trouver car mon GPS m’indique une route principale et plusieurs personnes à qui je demande la route me font signe que c’est fermé (alors que d’autres me font signe OK pour cette direction). Finalement, j’arrive à une frontière fermée, gardée par 2 militaires. Ils me font signe de faire demi-tour, je fais mon malheureux en essayant d’expliquer qu’il fait très chaud, qu’il y a du vent et que je ne sais pas où est la route (ce qui est vrai). L’un d’eux appelle au talkie-walkie et je suis autorisé à passer et à rejoindre la douane qui n’est qu’à 1 ou 2 km, ouf !
Les conditions dans ce pays ont été difficiles mais j’avais toujours la volonté d’aller de l’avant car c’est une formidable opportunité de voir l’un des pays les plus fermés au monde, et puis la population est vraiment accueillante.

A mon avis, on aime la télévision par ici

Bâtiment à Mary

Statue du dictateur

Mosquée à Mary

Train routier version turkmène

Cité de Merv

Mausolée à Merv

Les femmes turkmènes ont généralement des tenues très colorées

Tour à Merv

A la douane de sortie du pays, les camions ont creusé des sillons dans le macadam surchauffé. En vélo, j’avais un peu de mal à avancer

Iran - En direction du Turkménistan


Après être sorti du parc national de Golestân, je retrouve un relief plus facile pour pédaler. Je décide de faire un détour de la route principale pour aller voir la tour de Radkan, qui serait un instrument très sophistiqué pour étudier les étoiles et construit en 1261.
Puis j’arrive à Mashhad, deuxième plus grande ville d’Iran et importante ville sainte où viendraient chaque année quelque 18 millions de pèlerins, on constate de suite la richesse de la ville par la qualité des infrastructures et la grande quantité d’arbres et de plantes dans la ville.
A Mashhad, je loge la première nuit dans une famille rencontrée quelques jours auparavant sur la route ; je déménage ensuite dans une famille bien différente des autres familles iraniennes rencontrées jusque-là, dans cette famille on critique ouvertement la restriction des libertés en Iran et le côté envahissant de la religion d’Etat.
Tout comme je suis allé 3 fois à l’ambassade du Turkménistan à Téhéran, je dois me rendre 3 fois au consulat turkmène de Mashhad pour mon visa mais je dois me considérer chanceux car j'ai réussi à obtenir ce visa alors qu'il est refusé à bien des demandeurs. Cette épopée pour le visa turkmène m’amène à penser aux ressortissants de certains pays pour qui il est très difficile d’obtenir des visas pour certains pays (imaginez par exemple un somalien qui demande un visa de touriste pour la France).
Je vais à 2 reprises à la cité sainte pour visiter ce lieu exceptionnel. Lors de ma première visite, je suis de suite accueilli par un guide qui me prend en charge, on me fait visionner une vidéo montrant le site (avec de belles images prises avec un drone) puis l'homme parlant français me fait visiter le site (en excluant les lieux les plus saints qui sont interdits aux non-musulmans). La visite est trop rapide à mon goût (même si j’ai le temps de prendre quelques photos), aussi je demande à pouvoir me séparer de ses services, ce qu’il refuse. Même lors de la visite d’un musée dans l’enceinte du site, il me suit en permanence, un peu frustrant.
J’y retourne une deuxième fois et là je peux entrer sans problème, on ne me prend pas en charge et je peux me déplacer à ma guise. Je me sens extrêmement privilégié de pouvoir visiter ce lieu incroyable (je n’y rencontre aucune autre personne semblant étrangère). Le site est un labyrinthe de places, couloirs, sous-terrain, mosquées, il y a des milliers et des milliers de tapis. Il y a des milliers de personnes mais ce n’est pas surpeuplé du fait des dimensions du site. Certains prient, d’autres discutent. Assurément, j’ai vécu là un moment exceptionnel.
Comme il a fallu 15 jours au lieu de 13 pour avoir mon visa turkmène, je n’ai pas le temps de pédaler jusqu’à la frontière (près de 200 km) avant la date d’entrée spécifiée sur le visa. Je décide donc de prendre le train, celui-ci est très moderne et confortable et coûte moins de 1,5 euro. Les paysages désertiques sont absolument splendides. Je loge pour la dernière nuit en Iran dans un hôtel à Sarakhs, juste à côté de la frontière.
Propagande anti-USA, il y a la même chose anti-Israël

Un véhicule assez indescriptible

Maisons en terre abandonnées

La tour de Radkan

A cette saison, on peut se régaler de fruits

Boulangerie en face de ma chambre d’hôtel

Poisson dragon (dans le musée de la cité sainte de Mashhad)

Dans les magazines étrangers vendus en Iran (National Geographic dans le cas présent), certaines photos sont censurées ainsi avec une étiquette collée dessus (là c’était il y a une dizaine d’années et j’ignore si c’est encore le cas aujourd’hui)

L’une des places de la cité sainte

L’architecture est superbe

Détail d’un plafond argenté et doré

Au fond, la tour de l’horloge

Paysage depuis le train

jeudi 15 juin 2017

Iran - De Téhéran au parc national de Golestân


Fin mai, c’est avec grand plaisir que je foule à nouveau le sol iranien. Parcouru durant 1,5 mois il y a 2 ans, j'avais conservé un formidable souvenir de ce pays tellement accueillant.
A Téhéran, je suis accueilli chez Mohammad, qui m’avait déjà hébergé il y a 2 ans alors qu’il habitait vers la ville de Qom. Il habite avec son colocataire, Nasser, tout aussi sympathique. En Iran, les appartements et maisons sont grands, donc il n’y a pas de mal pour héberger des invités.
Je suis arrivé en avion vers 3h30 du matin et comme ce n'est pas trop conseillé de pédaler entre l'aéroport et la ville, je dois trouver un taxi avec assez de place pour mettre le carton de vélo ; plusieurs personnes se démènent pour m’aider, un gars veut essayer de le faire rentrer en travers au niveau des sièges arrière d’une berline mais ça ne passe pas. Finalement, je prendrai la seule fourgonnette disponible.
J’arrive chez Mohammad vers 6h, il m’attend.
Ma principale tâche à Téhéran est de faire ma demande de visa pour le Turkménistan. Mon hôte essaie d’appeler l’ambassade depuis 3 semaines pour avoir des infos mais sans succès. Nous sommes dimanche et un site Internet indique que c’est ouvert l’après-midi, mon hôte m’accompagne. Il faut prendre un taxi partagé, 2 métros et un autre taxi partagé, il y a toute la ville à traverser. Arrivés devant l’ambassade, celle-ci est fermée mais nous pouvons voir les horaires d’ouverture. 4 heures de trajet aller-retour ‘pour rien’, enfin maintenant je connais le parcours. Lundi matin, je retourne seul à l'ambassade, le colocataire m'emmène en moto sur le chemin du travail. L'ambassade est ouverte de 9h à 11h et c'est tout. Quelques voyageurs sont là pour essayer d’obtenir le sésame, j’apprends à cette occasion que les visas de transit sont refusés dans la moitié des cas, sans explication. Je récupère un formulaire, le remplis et voilà qu’à 9h40 le guichet (une fenêtre ouverte sur la rue, on ne rentre pas dans le bâtiment) se ferme. On a dit à un voyageur hollandais qu’il y a eu une urgence et que le guichet rouvrira à midi. Je ne veux pas risquer de manquer une éventuelle ouverture donc je reste sur place jusqu’à midi, puis 12h30, 13h00 et enfin 13h30. Rien, pas d’ouverture, pas d’explication (un livreur venu amener 2 enveloppes a bien attendu 2,5 heures sans avoir pu déposer ses plis, ayant même essayé de sonner aux 6 sonnettes, de toquer à la porte et à la fenêtre). Pas le choix, je devrai revenir demain et le mardi, lors de mon troisième déplacement, j’ai enfin pu déposer mon dossier. Sauf que...la photocopie du passeport, il faut qu’elle soit en couleur (alors que ce n’est pas écrit sur les consignes affichées), alors je passe environ 3 quarts d’heure à trouver un endroit pour faire cette photocopie. Quel parcours du combattant !!! La demande doit être envoyée à Achgabat, la capitale turkmène, et il me faut attendre 2 semaines avant d’avoir la réponse. J'ai demandé à ce que le visa soit obtenu à Mashhad, une ville dans le Nord-est de l’Iran à proximité du point d’entrée au Turkménistan.
Alors voilà, il va me falloir occuper ces 2 semaines, je décide de prendre une route qui me fera passer dans le parc national de Golestân.
Pour quitter Téhéran sans avoir à subir sa circulation et pour traverser les hautes montagnes qui me séparent de la Mer Caspienne, je prends un train jusqu’à la ville de Sari, 7 heures de trajet pour moins de 3 euros. Le train est très confortable et les paysages traversés sont sublimes. Nous sommes 3 dans un compartiment de 6 et je n’ai eu aucun problème pour acheter mon billet la veille (rien à voir avec l’Inde où les trains étaient souvent bondés et où il était difficile d’avoir des billets sans s’y prendre des jours à l’avance).
C'est donc à Sari que je commence à pédaler, je longe la Mer Caspienne mais sans la voir car elle est à quelques kilomètres. Je traverse des paysages assez secs, c’est la saison des moissons et de nombreux véhicules transportent le grain et la paille. Quelle ne fût pas ma surprise de voir de nombreux chameaux dans ce paysage qui quand même n’est pas désertique.
Pour l’hébergement, j’alterne les nuits à l’hôtel, chez des membres du réseau de cyclistes warmshowers et dans un poste du Croissant rouge (ces postes sont répartis le long des grands axes routiers et accueillent en général très volontiers les cyclistes de passage).
La traversée du parc national de Golestân me prendra 3 jours, l’occasion de profiter de superbes paysages.

Arrivée chez mon hôte à Téhéran, le chauffeur de taxi appelle Mohammad pour qu’il m’ouvre la porte

En cette fin mai, il y a encore de la neige sur les hautes montagnes au Nord de Téhéran

Peinture sur un mur de Téhéran

J’ai été subjugué par la beauté des paysages observés depuis le train

On dirait une cathédrale de pierre !

Un employé sort mon vélo du wagon marchandises

Ce personnage au look inhabituel ici et avec une croix chrétienne au cou (chose rare en République islamique d’Iran) m’arrête et m’emmène devant le frigo de son magasin, je n’ai qu’à choisir une boisson, c’est offert, il me cueille aussi des mûres et me propose de rester dormir (je décline cette dernière offre)

Vendeur de poissons au bord de la route

Là ce sont des poupées qui sont proposées à la vente

Déco autour d'un rond-point

Maison ancienne à Gorgan

Je cherche un resto indiqué sur le guide de voyage, on me dit qu’il est fermé. Je suis devant la mosquée et, en cette période de ramadan, les hommes y prennent le repas. Sans hésitation, je suis invité et bien gâté. Un accueil vraiment chaleureux.

Une vision inhabituelle dans un champ moissonné.

Et un peu plus loin, un berger sur son âne.

Montagne de bottes de paille

Des vaches qui ont l'air d'être sur une île de verdure.

L’arrêt de bus procure de l’ombre pour faire la pause casse-croûte.

Tour à Gonbad-e Kavus, elle est haute de 55 mètres avec des fondations de 12 mètres. Ce serait la plus grande tour en brique au monde. Elle a été construite en 1006.

Si on roule mal, la voiture peut finir comme cela.

Dans le parc national de Golestân.

La très sympathique famille (parmi tant d’autres) qui m’a accueilli dans le parc national. Elle tient un guest-house mais lors de mon arrivée on me fait comprendre que pour moi ce sera entièrement gratuit (hébergement et repas)

J’ai eu à affronter de sacrées montées (plusieurs dizaines de km) dans le parc national.