Un calendrier différent (les jours, les mois et les années sont différents des nôtres - par ex. le 26/02/1394 correspond au 16 mai 2015) ; un alphabet différent (aussi bien les lettres que les chiffres) ; une langue différente ; les week-ends sont le jeudi et le vendredi ; un décalage horaire surprenant (+2,5 heures par rapport à la France) ; une devise qui ne vaut presque rien (100 euros vous rendent instantanément multimillionnaire en rials) et l’utilisation courante de la notion de toman (qui vaut 10 fois plus que le rial) ; plein de changements par rapport à la Turquie : bienvenue en Iran. Il m’a fallu plusieurs jours pour m’adapter à tout cela.
Arrivé dans le pays, je décide de me diriger vers la frontière avec la province azerbaïdjanaise du Naxcivan. Je longe cette frontière en parcourant la splendide vallée d'Aras et, à la fin de celle-ci, je visite la superbe église arménienne de St Stephanos datant du 9ème siècle.
Je me dirige ensuite vers le lac salé d’Orumiyeh puis la ville de Tabriz, dont le bazar est l'un des plus anciens du Moyen-orient et, avec sa superficie de 75 hectares, est l'un des plus grands bazars couverts du monde.
J’avais été plus que ravi de l’accueil réservé par les kurdes en Turquie ; eh bien en Iran l’accueil est encore plus exceptionnel, je dirais même qu’il dépasse l’imagination. Les invitations se succèdent les unes aux autres ; bien sûr à boire le thé comme en Turquie, mais bien plus que ça encore, il suffit que je m’arrête sur une place pour que l’on m’amène un verre, une assiette de fruits, un pain entier…, on me demande aussi si je souhaite quelque chose (thé, fruits, glace) et c’est offert, vraiment incroyable, je n’ai jamais vu une hospitalité aussi courante, sincère et désintéressée.
Ce qui est moins agréable, c’est qu’il y a beaucoup de circulation et aussi de pollution atmosphérique (l’essence, bon marché, n’est pas assez chère !)
Je dois patienter une bonne demi-heure à la frontière Turquie-Iran, d’une part pour les formalités et d’autre part car il fallait laisser passer une délégation de politiciens (je suppose) qui passaient côté iranien.
La ville de Maku est entourée de superbes formations rocheuses sur des kilomètres.
J’ai profité du tuyau d’eau de l'enfant de gauche pour laver mon vélo, la petite fille n'arrêtait pas de rigoler, elle était trop mignonne.
Frontière avec l’Azerbaïdjan, il n’y a pratiquement aucune circulation entre les 2 pays ici, je suis allé faire un brin de causette avec les douaniers.
Salon de narguilé, je suis invité à boire le thé et aussi à fumer mais ça n’est pas pour moi.
La superbe vallée d’Aras, de l’autre côté c’est la province azerbaïdjanaise du Naxcivan.
Église arménienne de St Stephanos.
Détail de la façade.
On fait la queue pour acheter du pain.
Le lac salé d’Orumiyeh, en partie asséché.
Au bord du lac, cette famille m’arrête pour m’offrir le thé ainsi que du gâteau fait maison, entamé spécialement pour moi.
Dans les centres du Croissant rouge répartis à travers le pays, les cyclistes sont accueillis (logés et nourris) gratuitement, c’est une bonne occasion de rencontrer les locaux qui sont pour leur part ravis d’avoir un visiteur. Ici l'équipe d'un des centres où j’ai logé.
En direction de Tabriz.
Des panneaux un peu particuliers (certains pays occidentaux espionnent l’Iran).
Il s’agit là de la mosquée de l’Université à Tabriz.
Le bazar couvert de Tabriz est immense.
Dans les rues, il y a de très nombreuses boîtes de collecte pour les mosquées.
Affiches annonçant l’arrivée demain dans la ville du président de la République.
Pâtisserie à Tabriz.