Nous voilà déjà plus habitués à l’Inde, nous avons commencé à prendre nos repères. L’Inde est le pays des contrastes, le splendide côtoie la misère, les émotions jouent au yo-yo, mais ça, nous nous y attendions.
C’est en train que nous quittons Agra pour rejoindre Jaipur (dans le Rajasthan). Le train, prévu à 7h15, ne part finalement que vers 15h15. Heureusement, hier on nous a donné une info en or : le site Internet qui permet de voir, et de suivre presque en temps réel, l’évolution de chaque train : ainsi pas besoin d’attendre des heures à la gare, nous pouvons rester à l’hôtel et partir au dernier moment.
Dans ce train, nous rencontrons un Indien très sympa parlant très bien anglais, il est de la caste des brahmanes (la plus élevée). Il va à un mariage. Il devait partir un jour plus tôt mais son train a été annulé. Le train qu’il a pris (un jour plus tard donc) a eu beaucoup de retard et il a ainsi passé près de 24 heures dans le train, il est arrivé à destination vers 22h30 le soir du mariage, il nous a dit qu’il allait manger un morceau, saluer les mariés puis reprendre le train du retour vers 2 heures du matin. Bien sûr il est resté zen devant ces déconvenues.
Depuis le train, nous avons vu de nombreux paons dans la nature, ils vivent ici à l’état sauvage.
Nous avons finalement réussi à obtenir suffisamment de roupies pour pouvoir assurer les dépenses normales, mais la situation côté argent est encore loin d’être résolue dans le pays.
A Jaipur, nous visitons l’observatoire (un site assez exceptionnel, vieux de plusieurs siècles, qui recèle toutes sortes de cadrans solaires dont l’un donne l’heure à 2 secondes près), le palais des vents (un bâtiment très peu large), le City palace. A l'extérieur de la ville, nous allons visiter le temple des singes ainsi qu’un site magnifique avec un fort, des murailles et un palais.
Trois heures dans un bus nous permettent de rejoindre Pushkar, un important lieu de pèlerinage pour les hindous (tous les restaurants de la ville - et ils sont nombreux - sont végétariens, et il est strictement interdit de venir au bord du lac avec des aliments non végétariens) ; c’est au bord du lac de la ville qu’ont lieu tous les jours de multiples cérémonies. La ville fut un point de passage important pendant les pèlerinages hippies des années 1970, elle reste une destination privilégiée du mouvement hippie et post-hippie que connaissent les années 1990 et 2000.
Nous nous régalons vraiment de la nourriture indienne, c’est vraiment rare de mal manger, ici à Pushkar on peut également profiter de plats des cuisines italienne, israélienne, etc. Un plat coûte en général entre 1 et 2 euros, parfois moins dans les gargotes de rue. Le thali est un choix intéressant, sur un plateau sont servis du riz, des chapatis (pains indiens), plusieurs currys de légumes, du dahl (purée de lentilles), du chutney. Un repas complet généralement bon marché et très bon. Il faut juste supporter la cuisine pimentée.