vendredi 4 décembre 2015

Thaïlande – Le pays du sourire


Le pays du sourire, c’est ainsi qu’est parfois appelée la Thaïlande. À juste titre car le sourire arrive très vite sur les visages, même sur celui d’un policier ou d’un militaire. Cela fait depuis 2011 que je n’étais pas venu dans ce pays (2004 pour Pascale) et franchement c’est un plaisir de retrouver l’ambiance thaïlandaise : l’atmosphère décontractée (même dans les grandes villes), les nombreux marchés (du matin, du soir…), les très nombreux stands de nourriture…
Avec l’hiver arrivant en France et la morosité ambiante, le moment est idéal pour se rendre en Asie du Sud-est.
C’est un avion de la KLM qui nous a amené jusqu’à Bangkok. Nous passons les 3 premières nuits dans un hôtel pas très loin de l’aéroport, cela nous permet : d’attendre le bagage manquant qui arrivera 24 heures après, de se faire au décalage horaire et aussi à la chaleur (il devrait faire plus frais à cette saison mais à notre arrivée la température varie entre 26 et 35°).
Nous prenons alors la direction du Nord-est en vue d’aller visiter le parc national de Khao Yai. Nous étions venus il y a une bonne vingtaine d’années et ça s’est beaucoup développé autour. Nous effectuons 2 visites, une d’une journée et une autre d’une demi-journée. Cela nous permet de voir de nombreux animaux (macaques, gibbons de 2 couleurs différentes, insectes, biches, myriapodes, serpents, crocodile, scorpion géant, papillons, malheureusement nous ne voyons pas d’éléphants sauvages – seulement des domestiqués), de voir plusieurs millions de chauve-souris sortir de leur grotte au coucher du soleil, de visiter une grotte dans laquelle nous sommes surpris de voir pas mal d’animaux (tarentules, insectes très bizarres…) et de se baigner.
Nous longeons ensuite le côté Nord du parc national vers l'Est, les paysages sont très beaux et les routes très calmes. Notre destination est ensuite la station de recherche sur l’environnement de Sakaerat. Le directeur est membre de warmshowers (accueil cyclistes) et accepte notre requête d’hébergement. Le jour de notre arrivée, il est en voyage au Vietnam pour une semaine mais nous pouvons quand même être reçus, c’est un cycliste américain qui nous reçoit et nous explique le fonctionnement. Michael a 65 ans et vient juste de commencer à voyager à vélo. Alors qu’il passait sa retraite au Mexique, sa maison et toutes ses affaires ont brûlé. Il a alors rencontré un gars qui faisait le tour du monde à vélo et a pensé « pourquoi pas moi », il s’est alors acheté un vélo et a commencé son voyage à Pékin en août, il est parti pour un bon moment.
À Sakaerat se trouvent des chercheurs venus de différents pays, la plupart étudient les serpents, notamment les cobras (il y a dans la forêt des cobras royaux). Le centre accueille des étudiants qui viennent découvrir la nature, nous sommes libres d’aller voir les ateliers auxquels ils participent (regarder le ciel la nuit et aussi les insectes qui viennent se poser sur des draps tendus et éclairés, fabrication de balais, de tapis tressés avec des herbes, de batik, de briques de terre pour la construction…). Il y a toute une équipe de locaux pour assurer l'intendance. Ah j’ai oublié de parler des conditions du séjour. Nous sommes nourris et logés en échange de 2 heures de travail quotidien à la vaisselle, et de la vaisselle il y en a lorsque près de 200 personnes mangent là. C'est une bonne occasion de vivre avec les locaux et de voir un autre aspect de la Thaïlande. Au bout de 2 jours arrivent 2 voyageurs reçus en couchsurfing puis un cycliste slovène qui arrive de Slovénie en passant notamment par l'Iran, le Pakistan et la Chine. Le centre est en pleine forêt et l’ambiance est vraiment très sympathique. Au bout de 8 jours arrivent 2 cyclistes américains et un couple de cyclistes français retraités, ces derniers n'ont même pas prévenu de leur arrivée, ils avaient entendu parler du centre par un autre cycliste rencontré en route, pas de problème le directeur accepte tout le monde. Les 2 couchsurfers sont partis il y a quelques jours mais nous sommes quand même 8 warmshowers cette nuit (4/12). Nous pensions rester 2/3 nuits ; au bout de 7 jours (hier), nous devions partir en direction du Cambodge, puis nous avons reporté d'un jour, nous avons ensuite décidé de rester jusqu'au 9 décembre mais 'au secours' on nous invite à rester jusqu'à Noël. L'américain, dont le visa s'est terminé aujourd'hui et qui devait donc avoir franchi la frontière avant ce soir, a décidé de renouveler son visa ! (nous avons aujourd'hui accompagné à Korat (ville à 60 km) le directeur avec l'américain et le slovène qui ont tous deux prolongé leur visa). En voyageant, j'aime bien l'imprévu mais là c'est vraiment inattendu, on n'arrive pas à se décider à partir tellement nous sommes bien et très chaleureusement accueillis. Hier nous avons fait du pain, le soir il y avait l'anniversaire d'un chercheur (donc gâteau et certains ont continué la soirée dans la forêt au bord d'un plan d'eau jusqu'à 4 heures du mat) et demain nous devrions faire des pizzas, et comme il a aimé notre pain le directeur nous a commandé la fabrication de petits pains pour faire des hamburgers.

Mur d’orchidées dans l’aéroport de Bangkok.

Il faut maintenant monter les vélos.

Quelle ambiance le soir venu, ici Kao san road le célébrissime quartier des voyageurs.

Salon de massage installé directement sur le trottoir.

J’ignore si les haut-parleurs sont mis en fonctionnement lorsque le bus roule.

Les préparations culinaires sont très nombreuses aux marchés du soir.

Ces fleurs servent d'offrandes au Bouddha.

Les 150 premiers km sont tout plats et j’ai réussi à trouver pas mal de routes bien tranquilles (ici, il n'y a pas de réseau de pistes cyclables).

Serpent au parc national de Khao Yai.

Macaque au parc national de Khao Yai.

Gibbon au parc national de Khao Yai, le gibbon est un singe sans queue, la photo est prise à travers une longue-vue.

Crocodile de taille respectable, juste à côté il y a un panneau Baignade interdite.

Chute d’eau au parc national de Khao Yai.

Insecte très bizarre que le guide a mis sur le visage de cette taïwanaise, laquelle n’est pas rassurée du tout.

Cet insecte est également très surprenant, j’ignore son nom.

Ida la taïwanaise a retrouvé le sourire.

Pas de rencontre avec des éléphants sauvages, ceux-ci sont domestiqués, d'ailleurs peut-être vaut-il mieux ne pas rencontrer d'éléphant sauvage lorsqu'on est à vélo car...

…voilà le genre de chose qui peut arriver (là, c’est une photo de photo).

Une sculpture étonnante.

Récolte du latex.

La 'vallée de la Toscane' avec ses maisons italiennes caractéristiques et même sa tour de Pise en construction !

Je pense qu'il s'agit de vaches de race brahmane.

Très belles compositions florales pour la fête de Loy Krathong le 25 novembre. Le festival de Loy Krathong se déroule le premier jour de pleine lune du mois de novembre. A la tombée de la nuit, les Thaïs se regroupent autour des points d'eau et mettent à l'eau de petits bateaux (krathong) constitués avec un tronc et des feuilles de bananier, avec au centre une bougie et trois bâtons d'encens. Les krathongs sont une offrande aux esprits des eaux et sont censés emporter avec eux les péchés. Le spectacle des krathongs illuminant un lac ou une rivière, le parfum de l'encens et l'ambiance particulière qui se dégage de cette fête en fait l'une des plus émouvantes.

À Sakaerat, démonstration de la fabrication de balais.

À Sakaerat, nous devons faire la vaisselle 2 heures par jour et nous sommes nourris et logés (à l'arrière, c'est Marko le cycliste slovène).

À Sakaerat, c’est nous qui devions choisir les vainqueurs du concours de ‘déguisement’ avec les matériaux de la nature.

À Sakaerat, presse à briques et briques.

À Sakaerat, un écureuil vient nous rendre visite à la cuisine.

À Sakaerat, les scolaires partent en camion faire une sortie nature. À gauche, on peut voir la maison où nous logeons.

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