Notre avion pour Delhi fait escale à Bishkek au petit matin, l’ambiance dans cet aéroport d’un pays de l’ex-URSS est différente des autres pays, un officiel discute avec nous dans un excellent français mais il ne faut pas le prendre en photo.
Spectacle inhabituel lorsque l’on monte dans l’avion : un groupe se met à faire la prière au pied de l’avion, à même le tarmac ; le jour n’est pas encore levé et il ne fait pas bien chaud.
Ce n’est pas sans appréhension que nous mettons le pied en Inde pour la première fois de notre vie. Nous avons appris il y a peu que New Delhi était considérée comme la ville la plus polluée au monde et effectivement, ça pique la gorge et les yeux. Nous voulions rester 2 nuits mais c’est encore trop, une nuit suffira et nous ne visiterons rien, départ en train dès le lendemain 7h pour la ville d’Agra. Notre train part avec seulement 22 minutes de retard, autant dire qu’il est à l’heure. Il mettra environ 7 heures (au lieu de 2 pour parcourir les 188 km jusqu’à Agra), apparemment à cause du brouillard qui reste présent toute la journée.
Agra est la ville où se trouve le célèbre Taj Mahal. Nous sommes éblouis par la beauté de ce monument, notre visite dure en longueur et nous pouvons ainsi apprécier le monument en marbre blanc avec différents éclairages jusqu’au coucher du soleil.
Le soir du 8 novembre, le premier ministre a annoncé à la télévision que les billets de 500 et 1000 roupies cesseraient d’être valides à compter du lendemain (représentant environ 88 % de la masse monétaire en circulation sous forme de billets). Les gens ont alors jusqu'au 30 décembre pour déposer leurs ‘anciens’ billets sur leur compte bancaire. S'ils ne sont pas en mesure de prouver l’origine légale de leur argent, celui-ci est taxé à 50 %, et ils doivent attendre 4 mois pour récupérer une partie de cet argent. Il s’agit d’un exemple inédit de répression financière. Les locaux comme les touristes sont pénalisés, l’économie et l’emploi sont bien impactés. Il est pour nous difficile de trouver de l'argent local (que ce soit chez les changeurs ou dans les distributeurs de billets). On peut voir des files d’attente devant les distributeurs. Lorsqu’on trouve enfin un distributeur ouvert au bout de quelques jours, en tant qu’étranger, on nous fait passer en tête de file d’attente mais il n’est généralement pas possible de retirer plus de 2000 roupies (28 EUR), et bien des commerçants refusent ces nouveaux billets car ils n’ont pas assez de monnaie. Nous vivons là une situation inédite à laquelle il faut s’adapter, notamment en privilégiant les achats par carte bancaire.
Ah l’Inde, quel choc, même pour nous voyageurs aguerris. Il y a beaucoup de monde, de bruit (les klaxons sont omniprésents et c’est franchement déplaisant), de la misère (comme par exemple des gens qui vivent sur les trottoirs), des déchets un peu partout, nous sommes très souvent sollicités pour une course en taxi ou un achat quelconque, par contre pas trop de mendicité. Bref, il faut savoir faire preuve de discernement et de lâcher-prise pour voir ce qu’il y a de beau et intéressant dans ce pays.
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