Fin mai, c’est avec grand plaisir que je foule à nouveau le sol iranien. Parcouru durant 1,5 mois il y a 2 ans, j'avais conservé un formidable souvenir de ce pays tellement accueillant.
A Téhéran, je suis accueilli chez Mohammad, qui m’avait déjà hébergé il y a 2 ans alors qu’il habitait vers la ville de Qom. Il habite avec son colocataire, Nasser, tout aussi sympathique. En Iran, les appartements et maisons sont grands, donc il n’y a pas de mal pour héberger des invités.
Je suis arrivé en avion vers 3h30 du matin et comme ce n'est pas trop conseillé de pédaler entre l'aéroport et la ville, je dois trouver un taxi avec assez de place pour mettre le carton de vélo ; plusieurs personnes se démènent pour m’aider, un gars veut essayer de le faire rentrer en travers au niveau des sièges arrière d’une berline mais ça ne passe pas. Finalement, je prendrai la seule fourgonnette disponible.
J’arrive chez Mohammad vers 6h, il m’attend.
Ma principale tâche à Téhéran est de faire ma demande de visa pour le Turkménistan. Mon hôte essaie d’appeler l’ambassade depuis 3 semaines pour avoir des infos mais sans succès. Nous sommes dimanche et un site Internet indique que c’est ouvert l’après-midi, mon hôte m’accompagne. Il faut prendre un taxi partagé, 2 métros et un autre taxi partagé, il y a toute la ville à traverser. Arrivés devant l’ambassade, celle-ci est fermée mais nous pouvons voir les horaires d’ouverture. 4 heures de trajet aller-retour ‘pour rien’, enfin maintenant je connais le parcours. Lundi matin, je retourne seul à l'ambassade, le colocataire m'emmène en moto sur le chemin du travail. L'ambassade est ouverte de 9h à 11h et c'est tout. Quelques voyageurs sont là pour essayer d’obtenir le sésame, j’apprends à cette occasion que les visas de transit sont refusés dans la moitié des cas, sans explication. Je récupère un formulaire, le remplis et voilà qu’à 9h40 le guichet (une fenêtre ouverte sur la rue, on ne rentre pas dans le bâtiment) se ferme. On a dit à un voyageur hollandais qu’il y a eu une urgence et que le guichet rouvrira à midi. Je ne veux pas risquer de manquer une éventuelle ouverture donc je reste sur place jusqu’à midi, puis 12h30, 13h00 et enfin 13h30. Rien, pas d’ouverture, pas d’explication (un livreur venu amener 2 enveloppes a bien attendu 2,5 heures sans avoir pu déposer ses plis, ayant même essayé de sonner aux 6 sonnettes, de toquer à la porte et à la fenêtre). Pas le choix, je devrai revenir demain et le mardi, lors de mon troisième déplacement, j’ai enfin pu déposer mon dossier. Sauf que...la photocopie du passeport, il faut qu’elle soit en couleur (alors que ce n’est pas écrit sur les consignes affichées), alors je passe environ 3 quarts d’heure à trouver un endroit pour faire cette photocopie. Quel parcours du combattant !!! La demande doit être envoyée à Achgabat, la capitale turkmène, et il me faut attendre 2 semaines avant d’avoir la réponse. J'ai demandé à ce que le visa soit obtenu à Mashhad, une ville dans le Nord-est de l’Iran à proximité du point d’entrée au Turkménistan.
Alors voilà, il va me falloir occuper ces 2 semaines, je décide de prendre une route qui me fera passer dans le parc national de Golestân.
Pour quitter Téhéran sans avoir à subir sa circulation et pour traverser les hautes montagnes qui me séparent de la Mer Caspienne, je prends un train jusqu’à la ville de Sari, 7 heures de trajet pour moins de 3 euros. Le train est très confortable et les paysages traversés sont sublimes. Nous sommes 3 dans un compartiment de 6 et je n’ai eu aucun problème pour acheter mon billet la veille (rien à voir avec l’Inde où les trains étaient souvent bondés et où il était difficile d’avoir des billets sans s’y prendre des jours à l’avance).
C'est donc à Sari que je commence à pédaler, je longe la Mer Caspienne mais sans la voir car elle est à quelques kilomètres. Je traverse des paysages assez secs, c’est la saison des moissons et de nombreux véhicules transportent le grain et la paille. Quelle ne fût pas ma surprise de voir de nombreux chameaux dans ce paysage qui quand même n’est pas désertique.
Pour l’hébergement, j’alterne les nuits à l’hôtel, chez des membres du réseau de cyclistes warmshowers et dans un poste du Croissant rouge (ces postes sont répartis le long des grands axes routiers et accueillent en général très volontiers les cyclistes de passage).
La traversée du parc national de Golestân me prendra 3 jours, l’occasion de profiter de superbes paysages.
1 commentaire:
Magnifique, j'ai copier colle tes ecrits pour les imprime demain car je prefert lire ton roman sur papier. Bonne route Bisous Bisous
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