jeudi 22 juin 2017

Iran - En direction du Turkménistan


Après être sorti du parc national de Golestân, je retrouve un relief plus facile pour pédaler. Je décide de faire un détour de la route principale pour aller voir la tour de Radkan, qui serait un instrument très sophistiqué pour étudier les étoiles et construit en 1261.
Puis j’arrive à Mashhad, deuxième plus grande ville d’Iran et importante ville sainte où viendraient chaque année quelque 18 millions de pèlerins, on constate de suite la richesse de la ville par la qualité des infrastructures et la grande quantité d’arbres et de plantes dans la ville.
A Mashhad, je loge la première nuit dans une famille rencontrée quelques jours auparavant sur la route ; je déménage ensuite dans une famille bien différente des autres familles iraniennes rencontrées jusque-là, dans cette famille on critique ouvertement la restriction des libertés en Iran et le côté envahissant de la religion d’Etat.
Tout comme je suis allé 3 fois à l’ambassade du Turkménistan à Téhéran, je dois me rendre 3 fois au consulat turkmène de Mashhad pour mon visa mais je dois me considérer chanceux car j'ai réussi à obtenir ce visa alors qu'il est refusé à bien des demandeurs. Cette épopée pour le visa turkmène m’amène à penser aux ressortissants de certains pays pour qui il est très difficile d’obtenir des visas pour certains pays (imaginez par exemple un somalien qui demande un visa de touriste pour la France).
Je vais à 2 reprises à la cité sainte pour visiter ce lieu exceptionnel. Lors de ma première visite, je suis de suite accueilli par un guide qui me prend en charge, on me fait visionner une vidéo montrant le site (avec de belles images prises avec un drone) puis l'homme parlant français me fait visiter le site (en excluant les lieux les plus saints qui sont interdits aux non-musulmans). La visite est trop rapide à mon goût (même si j’ai le temps de prendre quelques photos), aussi je demande à pouvoir me séparer de ses services, ce qu’il refuse. Même lors de la visite d’un musée dans l’enceinte du site, il me suit en permanence, un peu frustrant.
J’y retourne une deuxième fois et là je peux entrer sans problème, on ne me prend pas en charge et je peux me déplacer à ma guise. Je me sens extrêmement privilégié de pouvoir visiter ce lieu incroyable (je n’y rencontre aucune autre personne semblant étrangère). Le site est un labyrinthe de places, couloirs, sous-terrain, mosquées, il y a des milliers et des milliers de tapis. Il y a des milliers de personnes mais ce n’est pas surpeuplé du fait des dimensions du site. Certains prient, d’autres discutent. Assurément, j’ai vécu là un moment exceptionnel.
Comme il a fallu 15 jours au lieu de 13 pour avoir mon visa turkmène, je n’ai pas le temps de pédaler jusqu’à la frontière (près de 200 km) avant la date d’entrée spécifiée sur le visa. Je décide donc de prendre le train, celui-ci est très moderne et confortable et coûte moins de 1,5 euro. Les paysages désertiques sont absolument splendides. Je loge pour la dernière nuit en Iran dans un hôtel à Sarakhs, juste à côté de la frontière.
Propagande anti-USA, il y a la même chose anti-Israël

Un véhicule assez indescriptible

Maisons en terre abandonnées

La tour de Radkan

A cette saison, on peut se régaler de fruits

Boulangerie en face de ma chambre d’hôtel

Poisson dragon (dans le musée de la cité sainte de Mashhad)

Dans les magazines étrangers vendus en Iran (National Geographic dans le cas présent), certaines photos sont censurées ainsi avec une étiquette collée dessus (là c’était il y a une dizaine d’années et j’ignore si c’est encore le cas aujourd’hui)

L’une des places de la cité sainte

L’architecture est superbe

Détail d’un plafond argenté et doré

Au fond, la tour de l’horloge

Paysage depuis le train

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