L’Albanie était jusqu’en 1991 l’un des pays les plus fermés du monde, l’équivalent de la Corée du Nord de l’Europe. Le dictateur paranoïaque de 1945 à 1985, Enver Hoxha, a fait ériger plus de 700 000 bunkers entre 1967 et 1986, soit en moyenne 24 par kilomètre carré !
Premier repas dans le pays, nous entrons dans un snack et le gars nous dit qu’il faut attendre une demi-heure pour avoir une pizza, cela nous parait beaucoup, voilà alors qu’il ferme sa boutique et nous accompagne sur quelques centaines de mètres dans un resto (donc un concurrent pour lui) où nous commandons...des pizzas (mais là nous sommes assis).
Un jour, la route se transforme sans prévenir en autoroute, les vélos y sont interdits (nous apprendrons plus tard que même les flics désignent l’autoroute comme voie à emprunter par les cyclistes), nous voilà partis par des petites routes de campagne très défoncées ; à un moment, il y a de grosses flaques d’eau et Pascale se retrouve embourbée. Un peu plus loin je repère un tuyau d’arrosage devant un magasin, on demande pour l’utiliser. Alors que le nettoyage se terminait, je réfléchissais à ce que j’allais pouvoir offrir aux 2 jeunes qui avaient accepté le lavage, et voilà qu’ils arrivent avec un croissant pour chacun de nous deux, trop sympas ! en retour ils auront un paquet de cacahuètes qu’il me reste de Bosnie.
Tirana est une ville sans attrait, nous n’y verrons aucun touriste ! et pas une seule carte postale. Pas évident non plus de trouver du pain.
À l’entrée d’Elbasan, un vendeur de fruits au bord de la route nous arrête pour nous offrir des kakis. Il parle très bien anglais, il raconte qu’il a travaillé 3 ans en Angleterre puis a dû revenir car il n’avait pas les papiers nécessaires pour rester. À la sortie de cette ville, on nous offre à nouveau des kakis, un peu plus loin des enfants jettent des kakis dans notre direction et encore un peu plus loin d’autres jettent des cailloux. Cible manquée à chaque fois.
Globalement, les routes principales étaient tout à fait acceptables, il faut toutefois faire attention aux trous par endroits. Les hébergements sont plutôt chers (environ 30 euros alors que le salaire moyen est de 150 à 250 euros par mois) mais la nourriture est bon marché. L’accueil a été très bon et nous n’avons pas ressenti d’insécurité, tout comme dans les pays précédents.
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